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Introduction : qui est Anne Frank ?
Anne Frank est née à Francfort en Allemagne en 1929. Ses parents étaient Otto Frank et Edith Frank, et elle avait aussi une sœur aînée prénommée Margot. En 1933, la famille Frank déménagea d’Allemagne pour aller vivre à Amsterdam, aux Pays-Bas, afin d’échapper au régime nazi qui venait d’arriver au pouvoir en Allemagne. Sept ans plus tard, en mai 1940, l’Allemagne envahit et occupa les Pays-Bas. Piégée une fois de plus, en juillet 1942, la famille Frank se cacha au lieu de travail d’Otto. Quatre autres personnes ont rejoint les Frank dans ce qui est connu comme « l’annexe secrète » : la famille Van Pels (Hermann, Auguste, et Peter) et, un peu plus tard, Fritz Pfeffer. Le 4 août 1944, quelqu’un trahit les Frank et leurs amis en les dénonçant aux nazis néerlandais ; ils furent arrêtés et envoyés au camp de transit de Westerbork. Le 3 septembre 1944, les anciens résidents de l’annexe secrète furent envoyés à Auschwitz-Birkenau. Anne et Margot furent plus tard transférées d’Auschwitz-Birkenau au camp de concentration de Bergen-Belsen en Allemagne. Anne et Margot moururent toutes deux du typhus à quelques jours d’intervalle, et seulement quelques semaines avant la libération du camp le 15 avril 1945. Anne n’avait que 15 ans. Les autres qui s’étaient cachés dans l’annexe secrète ont péri dans divers camps. Seul Otto Frank survécut et retourna à Amsterdam après la guerre.
Qu’est-ce que le journal d’Anne Frank ?
Anne est aujourd’hui principalement connue pour le journal qu’elle a laissé derrière elle. Elle avait reçu un journal à la couverture de tartan rouge pour son treizième anniversaire en juin 1942. Elle a commencé à écrire dans ce journal peu avant l’arrivée de sa famille à l’annexe et a narré son expérience dans cet espace exigu jusqu’à leur arrestation (du 12 juin 1942 au 1er août 1944, les Frank furent arrêtés le 4 août). Le journal d’Anne finit par être éparpillé sur le sol de l’annexe au milieu du chaos. Peu après l’arrestation, Miep Gies, qui avait aidé à cacher les Frank, s’est assuré que les pages du journal d’Anne survivent en toute sécurité à la guerre, avec l’intention de donner le journal à Anne quand elle reviendrait à Amsterdam. Après avoir réalisé qu’Anne, sa sœur et sa mère avaient péri dans des camps de concentration, Miep Gies a donné le journal au père d’Anne. En réalité, le journal d’Anne n’était pas un livre, mais trois livres distincts et 300 feuilles de papier libre.
Otto Frank a compilé les documents en un seul récit. En tant que père et mari de ceux qui avaient péri dans la Shoah, Otto a, en effet, modifié ou supprimé des aspects de l’écriture d’Anne qu’il ne voulait pas que le public lise. Par exemple, il a édité des scènes liées à la relation d’Anne avec sa mère (qui était assez tendue) ainsi que d’autres entrées traitant de la sexualité naissante d’Anne. Selon toute vraisemblance, il ne voulait pas exposer les membres de sa famille décédés à trop de curiosité ou de gêne. Les éditions modernes et critiques du journal incluent désormais tout ce qui avait initialement été exclu par son père.
Anne Frank en 1940, alors scolarisée à la 6e école Montessori, Niersstrraat 41-43, Amsterdam (Pays-Bas). Photo par un photographe inconnu. Collectie Anne Frank Stichting Amsterdam (site Internet Anne Frank Stichting, Amsterdam) [domaine public], via Wikimedia Commons.
Le journal d’Anne fut d’abord publié en néerlandais en 1947. Il fut publié en allemand et en français en 1950. La première édition anglaise fut publiée en Angleterre et aux États-Unis en 1952. Il a depuis été traduit dans plus de 55 langues et publié dans le monde entier. De nombreuses pièces de théâtre, des émissions de télévision et des films ont également été écrits d’après son journal.