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    Rapport Gerstein : le rapport Gerstein devant le Tribunal militaire international

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    Le rapport Gerstein a-t-il été admis comme preuve au Tribunal militaire international pour le procès des grands criminels de guerre allemands en 1945/46 ?

    Les négationnistes de la Shoah affirment que :

    Le rapport Gerstein était un tel « faux document maladroit » que, lorsque la version française fut présentée comme preuve devant le Tribunal militaire international à Nuremberg le 30 janvier 1946, le Tribunal refusa de l’admettre comme preuve.[1]

    Par exemple, Paul Rassinier, un négationniste français de la Shoah, prétend que bien que le rapport Gerstein ait été rejeté par le tribunal, il fut néanmoins immédiatement accepté comme un « document incontestablement authentique ». Par la suite, il fut utilisé dans d’autres procès sans remise en question ou authentification appropriée par une cour de justice.[2]

    Les faits sont les suivants :

    Le Tribunal militaire international n’a pas rejeté le rapport Gerstein. Les juges n’étaient pas au courant de la certification d’origine lors de la séance du matin. Le malentendu fut dissipé quelques heures plus tard et le rapport Gerstein fut versé au dossier l’après-midi même.

    Le rapport Gerstein et le Tribunal militaire international :

    Le rapport Gerstein fut présenté comme preuve lors de la séance du matin du 30 janvier 1946 par Charles Dubost, le procureur français, ainsi que des factures pour du Zyklon B que Gerstein y avaient annexées. En fait, les juges ont bien refusé de permettre que le rapport soit versé au dossier au cours de la séance du matin. Ils refusèrent non pas parce qu’il était « non concluant » ou un « faux document » évident, mais à cause d’un détail technique : il manquait un certificat établissant son origine, exigé par le Tribunal pour chaque élément de preuve soumis.

    L’après-midi même, le substitut du procureur général britannique a indiqué à la Cour que le rapport Gerstein faisait partie d’un ensemble de documents « dont l’origine et le dépôt ont été authentifiés le 22 novembre par le commandant Coogan. Les preuves ont été vérifiées et quand elles seront lues au Tribunal, elles pourront y être admises. » Les juges, convaincus que le certificat d’authenticité avait été négligé lors de la séance du matin, s’excusèrent auprès de Charles Dubost et l’admirent comme preuve.[3]

    Conclusion :

    Le Tribunal militaire international n’a pas rejeté le rapport Gerstein, contrairement à ce qu’affirment les négationnistes de la Shoah. Les juges n’étaient pas au courant de la certification d’origine survenue lors de la séance du matin. Le malentendu fut éclairci en quelques heures et le rapport Gerstein fut versé au dossier le même après-midi.

    Nuremberg. By United States Army Signal Corps photographer (Harvard Law School Library, Harvard University) [Public domain], via Wikimedia Commons.
    Photo prise par le photographe de la United States Army Signal Corps (Harvard Law School Library, Harvard University) [domaine public], via Wikimedia Commons

    NOTES

    [1] Paul Rassinier, Debunking the Genocide Myth (« Chapter Thirteen: Witness, Testimonies, and Documents, IV. The Witness Kurt Gerstein ») à l’adresse http://www.ihr.org/books/rassinier/debunking2-13.html. Il s’agit de la version Internet de son œuvre originale, The Drama of the European Jews (Steppingstones Publications, 1975).

    [2] Paul Rassinier, Debunking the Genocide Myth (« Chapter Thirteen: Witness, Testimonies, and Documents, IV. The Witness Kurt Gerstein »).

    [3] Georges Wellers, « The Existence of Gas Chambers, The Number of Victims and the Korherr Report » in The Holocaust and the Neo-Nazi Mythomania, publié par Serge Klarsfeld (Beate Klarsfeld Foundation, 1978), pp. 126, 127.